Connexion membres

8 choses à faire pour se prémunir d’une traduction de mauvaise qualité

Une nouvelle aventure commence pour vous sur votre chemin d’internationalisation et vous allez devoir passer commande d’une traduction. Auprès d’un traducteur indépendant ou d’une agence/entreprise de traduction. Voici en quelques mots, 8 choses à savoir si vous souhaitez à tout prix minimiser vos risques de recevoir une traduction de mauvaise qualité.

 

  1. Penser processus plutôt qu’étape

La traduction n’est pas une étape, c’est-à-dire simplement quelqu’un qui réalise la traduction d’un texte. C’est un processus. C’est-à-dire que la traduction doit être préparée en amont et doit s’accompagner de relectures professionnelles et d’une étape de contrôle-qualité. Lisez les articles associés pour approfondir cette notion.
Lorsque vous faites appel à un professionnel de la traduction, quel qu’il soit, renseignez-vous sur le processus que comprend la traduction de votre texte.

 

 

  1. Faire appel à un professionnel

De la même manière que l’on va chez un praticien titulaire d’un diplôme de médecine lorsque l’on est malade, il convient de faire appel à un véritable professionnel de la traduction : une personne dont c’est le métier à temps plein (qui a donc les réflexes et l’expérience nécessaire pour réaliser la traduction) et qui est titulaire d’un diplôme en traduction. La norme européenne NF EN-15038 / ISO 17100:2015 conseille de faire appel à un professionnel qui remplit au minimum l’une des trois conditions suivantes :

  • Titulaire d’un diplôme (reconnu) d’études supérieures en traduction.
  • Dispose d’une qualification équivalente dans un autre domaine, plus un minimum de deux ans d’expérience documentée en traduction.
  • Démontre plus de cinq années d’expérience professionnelle documentée en traduction.

 

 

  1. Demander une édition ou relecture-correction

Aussi appelée ‘’édition’’, cette étape rajoute un coût, mais elle est absolument indispensable. Publiez-vous un texte dans votre langue maternelle sans le faire relire par une personne extérieure ? Qu’importe la réponse, dans une démarche qui vise à minimiser le risque, une traduction seule n’a pas sa place. La norme européenne conseille de réaliser une édition pour chaque texte. Plus qu’une relecture, une édition permet au deuxième traducteur de corriger et d’améliorer la traduction. Lors de cette relecture, l’éditeur consulte le texte source pour faire la « police » de l’intégrité et du sens.
La norme européenne stipule que tout service de traduction conforme doit inclure, au minimum, une traduction et une relecture. Elle précise que le traducteur traduit et vérifie son propre travail une fois la traduction terminée, mais que cela n’est pas comptabilisable comme une relecture. La relecture est définie en tant que second passage par une personne autre que le traducteur, consistant à ‘’examiner une traduction pour vérifier son adéquation avec l’objet convenu, comparer le texte source et le texte cible, et recommander des mesures correctives’’.

 

  1. Ne pas oublier la relecture finale

Une relecture vous semble déjà beaucoup ? Dommage, parce que le 4ème point d’une traduction sans risque concerne une deuxième relecture, par un deuxième relecteur, donc par un 3ème intervenant, si vous avez bien suivi. En effet, normalement l’éditeur ne se contente pas de vérifier rapidement tel un professeur qui corrige une copie, en validant simplement la traduction. Il la modifie pour la rendre plus fluide, plus compréhensible et agréable à lire. Il peut inverser la structure d’une phrase, prendre la liberté de la scinder en deux. Bref, il est amené à remodeler le texte au bénéfice du résultat final. Comme l’éditeur a du recul (n’ayant pas travaillé sur la première version), il voit le texte dans sa globalité et lisse les éventuelles incohérences. Et ce souci d’amélioration entraîne parfois des corrections substantielles.

Et qui dit modifications, dit coquilles pouvant passer entre les mailles du filet. C’est pour cette raison que la profession a mis au point, il y a déjà plus de vingt ans, une méthodologie incontournable et pourtant en train de céder le pas à cause de la guerre des prix: le TEP. Il s’agit d’un processus en 3 étapes : traduction, édition, proofreading/relecture.

 

 

  1. Réfléchir à la terminologie

Avez-vous réfléchi à l’enjeu que représente la terminologie dans votre projet ? Là encore, c’est un point incontournable d’un processus de traduction sérieux. Les termes spécifiques (termes métiers, termes propres) doivent faire l’objet d’une réflexion, chez votre prestataire mais également pour vous en interne.

 

  1. Prévoir un délai suffisant

Vous voulez vous prémunir d’une mauvaise traduction ? Prévoyez le temps nécessaire. On peut toujours tout faire très vite et répondre aux urgences, mais vous en conviendrez, urgence et qualité ne font pas souvent bon ménage. Autant ne pas tenter le diable…

 

  1. Envisager une rémunération responsable

Le prix, toujours le nerf de la guerre. Oui, la traduction, c’est cher. Non, la traduction, ce n’est pas cher. Tout dépend du point de vue selon lequel on se place. Prenez bien en compte que la traduction, c’est du temps, et que le temps, c’est de l’argent. Méfiez-vous donc des offres anormalement alléchantes. Le plus souvent, c’est qu’il y a une raison ou que les points précédents (processus plutôt qu’étape, traducteur professionnel ou non, relecture ou non) ne sont pas validés.
Vous pouvez également intégrer la réflexion de la Responsabilité Sociale des Entreprises dans votre choix… Les traductions sont chères ou pas, par rapport à la qualité obtenue, tout simplement.

Si vous pensez : ‘’Non, mais à ce prix-là, je peux le faire moi-même !’’, je vous conseille de revenir aux points précédents… notamment le 1) et le 2)

 

  1. Trouver un ‘’bon’’ traducteur (cf CertiCLIP)

Enfin pour que les points précédents soient remplis, il vous faut trouver des ‘’bons’’. Bons traducteurs, relecteurs, éditeurs, ‘’bonnes’’ sociétés de traduction. En ce qui concerne les ‘’bons’’ professionnels, notre Certification CLIP permet de vous faire une idée. Demandez le score CLIP obtenu par les linguistes qui vont prendre soin de vos textes.
Pourquoi est-ce important ?
Parce qu’au bout du compte, si le processus de qualité est respecté, il faut quand même que l’étape soit réalisée par quelqu’un de compétent. C’est exactement l’évaluation que nous proposons aux traducteurs.
En conclusion, recherchez des traducteurs ou sociétés qui ont la certification CLIP. Ou exigez-la.

 

Pour finir, que faire si le travail que vous recevez ne vous satisfait pas ?
Je vous invite à lire cet article, qui aborde justement ce sujet : Qualité et (in)satisfaction